18 novembre 2012

« La santé n’a pas de prix mais elle a un coût »

par Michel DELTENRE

  • Chef de service honoraire Gastro-Entérologie
  • CHU Brugmann
  • Chargé de cours ULB

J’ai retrouvé dans mes archives un texte de notre conférencier d’aujourd’hui qui proposait une analyse de la pièce de Jules ROMAINS, Knock ou le triomphe de la médecine. Je cite : « Certes, les hommes naissent égaux en droits mais nul ne peut nier l’effet élitiste et sélectif de la nature, qui dès notre naissance crée d’injustes différences qu’une société juste se doit de tenter de corriger. La gratuité des soins médicaux, comme celle de la justice et de l’enseignement est donc une condition nécessaire qui n’est toutefois pas toujours rencontrée sur le terrain. Notre législation sociale, généreuse en son essence, est en train d’aboutir, faute de moyens financiers mais en raison d’abus de toute sorte, à un échec et au retour à un système Knock-like ». Fin de citation.

Et le malade, anxieux, souvent hypocondriaque, se soucie-t-il des coûts qu’il occasionne à la sécurité sociale à travers les multiples scanners, IRM ou autre petscans, qui fonctionnent dans nos hôpitaux comme au début du XXe siècle dans les chaines de montage automobiles ? Rentabilité oblige.

Bref, sommes-nous entrés dans le siècle de la surconsommation médicale au nom du bien-être et de la santé de chacun ? C’est ce débat-là que va introduire notre invité d’aujourd’hui Michel DELTENRE.

Michel DELTENRE, comme vous avez pu le lire sur notre site internet est chef de service honoraire de Grastro-entérologie à l’hôpital Brugmann et fut maitre de stage et chargé de cours à l’ULB. Il a aussi été visiting scientifique à la Washington University (Seatle USA), consultant scientifique Astra Zenic Pharmaceuticals jusqu’en 2010, expert indépendant pour la Commission Européenne dans la section « life » des projets Marie Curie.

Comme chacun d’entre nous, il est attaché aux principes du libre examen, de la liberté d’expression et de la tolérance. Je peux déjà vous dire qu’il ne manie pas la langue de bois et je lui cède immédiatement la parole pour introduire notre débat sur « La santé n’a pas de prix mais elle a un coût. »